Le Prince de la Maison de David- Lettre 13

Lettre XIII

Mon cher père,

J’ai reçu ta dernière lettre par un marchand du Caire, Héber, le fils de Malchial, et l’ayant lue à Rabbi Amos, ce dernier a dit, après une soigneuse réflexion là-dessus, qu’il n’est pas d’accord avec toi sur ton opinion concernant la grande gloire du Messie, notamment “qu’ Il doit venir comme un Roi, et Puissant Conducteur des multitudes, et régner, prospérer et diriger la terre.” Il désire que je te demande ce que signifie “le Messie, un homme de douleur et habitué à la souffrance” tel que prophétisé à son sujet, et comment tu interprètes, cher père, si ce n’est par une fin violente, les paroles du sage Daniel : “après les soixante deux semaines, le Messie sera retranché mais pas pour Lui-même. » [1] L’oncle désire aussi que je te demande d’examiner, dans le temps cité par Daniel, quand le Messie le Prince doit venir et de noter que nous vivons dans le jour de la fin des soixante deux semaines, au sujet desquelles le prophète écrit et dit : “et sache, et comprends : Depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le Prince, il y a sept semaines et soixante deux semaines.”[2]

Rabbi Amos dit que le temps pour l’apparition du Christ est vraiment venu, comme peuvent le confesser tous ceux qui lisent les prophètes ; et l’unique raison pour laquelle Jésus n’est pas cru qu’Il l’est, est qu’Il vient dans la pauvreté et l’humilité, jeûnant et souffrant. Mais, mon cher père, n’est-il pas décrété que le Christ viendra dans l’humilité et finira en puissance ? Oh, si tu pouvais avoir la foi, que j’ai, en Jésus de Nazareth qu’Il est le Messie, très cher et honoré père ! Depuis ma dernière lettre, ma foi a été confirmée par le témoignage que tu as demandé dans l’une de tes lettres. Tu as dis : “laisse-moi apprendre qu’il a fait un authentique miracle en confirmation de la divinité de sa mission – comme guérir le malade par une parole, restaurer la vue de l’aveugle et ressusciter le mort et je vais me préparer à croire en lui.”

Il a fait un miracle, cher père, et un authentique qui n’est contesté par personne. Je ne peux mieux te donner les détails qu’en les relevant d’une lettre écrite par Jean à Marie, quelques jours après son départ pour rejoindre Jésus à Nazareth car Jean s’est joint à Lui et est devenu son disciple.

Ayant atteint Nazareth” dit la lettre “je fus guidé vers une humble demeure, occupée par la mère de Jésus, par une immense foule de gens rassemblés autour d’elle et sur le renseignement de laquelle j’appris que c’était pour voir le nouveau prophète qu’ils étaient ainsi rassemblés. ‘Quel nouveau prophète ?’ demandai-je, souhaitant connaître ce que la multitude pensait de Jésus.

“ ‘Celui que Jean du désert annonça’ répondit l’un.

“ ‘Ils disent qu’Il est le Messie’ répondit un autre.

“ ‘Il est le Christ’ affirma hardiment un troisième.

Là dessus, un Lévite se tenant là dit avec dédain ‘le Christ vient-Il de la contrée de Galilée ? Lisez les prophètes à propos, si vous voyez là un quelconque Christ prophétisé venir de Nazareth de Galilée.

Là dessus, voyant la foi de beaucoup chanceler, je dis ‘frères, Christ doit vraiment être de Bethléhem, et véritablement Jésus, quoique Il demeure maintenant en cet endroit, est né à Bethléhem.’

“ ‘Tu ne peux pas le prouver, homme’ dit le Lévite avec colère.

“ ‘L’étranger dit vrai’ dirent à la fois un vieil homme et une femme aux cheveux gris, parmi la foule ‘nous savons qu’Il n’est pas né ici et, quand ses parents voyagèrent ici, alors qu’Il était un enfant, ils dirent qu’Il était né à Bethléhem. Nous nous rappelons tous bien ceci.

Là dessus, le Lévite, voyant qu’il n’avait pas le peuple avec lui, passa son chemin, pendant que j’allais à la porte de la maison où Jésus habitait avec sa mère. Il y avait deux portes dont l’une conduisait à un atelier où je remarquai un banc et des outils dont Il se sert pour son soutien et celui de sa mère. Cette vue me fit partiellement me demander si Lui, qui était un humble artisan dont je voyais les outils et l’atelier devant moi, pouvait en vérité être le Christ de Dieu, le Prince Messie que les patriarches et les prophètes attendaient avec l’œil de la foi, désirant voir son jour. Et cela nécessita le rappel de merveilleuses scènes de son baptême, la sainte colombe et la voix de Dieu et sa miraculeuse préservation dans le désert pour ranimer mon assurance. Mais quand, au moment où j’entrais dans la demeure, je Le vis debout enseignant à ceux qui, suspendus à ses lèvres, écoutaient sa voix calme, et j’entendis la sagesse sublime de ses instructions, je vis la dignité de son aspect et sentis la céleste affabilité de ses manières, j’oubliai le charpentier, j’oubliai l’homme et ne semblai voir en Lui que le Messie le Prince, le Fils de Dieu.

M’ayant vu, Il étendit ses mains et me reçut gracieusement et dit, désignant cinq hommes qui se tenaient près de Lui et Le regardaient avec amour et révérence, ‘ceux-ci sont tes frères, qui sont aussi sortis du monde pour me suivre.’

Parmi eux était André, qui avait été aussi bien que moi, disciple de Jean, et tous les deux parlions avec lui quand Jésus vint du désert. Un autre était le frère d’André, dont le nom est Simon ; ayant entendu son frère parler de Jésus comme étant le Christ, il était allé avec lui pour Le voir. Mais il L’avait à peine vu qu’il se joignit à Lui. Et Jésus à partir de la fermeté et du zèle inébranlable de son caractère qu’Il sembla comprendre, l’appela également Pierre ou caillou. Le quatrième disciple était de Bethsaïda, la ville d’André et Pierre. Son nom était Philippe et il suivit Jésus pour avoir été préparé par Jean le Baptiste de Le recevoir. Il fut si ravi de trouver le Christ qu’il courut à la maison de son parent Nathanaël et, l’ayant trouvé en prière dans son jardin sous un figuier, il s’exclama :

“ ‘Nous avons trouvé Celui de qui Moïse, dans la loi, et les prophètes ont écrit, le Messie de Dieu.’[3]

“ ‘Où est-Il, que je puisse Le voir ?’ demanda son parent en se levant.

“ ‘C’est Jésus de Nazareth, le fils de Joseph’ répondit Philippe.[4]

Ayant entendu cette réponse, la contenance de Nathanaël tomba et il répondit :

“ ‘Peut-il venir quelque chose de bon de Nazareth ?[5]

“ ‘Viens et vois de toi-même’ répondit Philippe.[6]

Nathanaël alla alors avec lui où était Jésus. Quand Jésus le vit s’approcher, Il dit à ceux qui étaient autour de Lui :

“ ‘Voici un Israélite en qui il n’y a point de fraude ![7]

“ ‘D’où me connais-tu ?’ demanda Nathanaël avec surprise, car il avait entendu les paroles qui furent prononcées.[8]

“Jésus répondit et dit : ‘avant que Philippe ne t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’avais vu’.[9]

Ayant entendu ceci, Nathanaël, qui savait qu’il était tout seul en prière dans le jardin et n’était vu de personne, quand son frère vint, regarda fermement la face sereine de Jésus et alors, comme s’il avait vu en elle une expression d’omniprésence, il s’écria devant tous les gens :

“ ‘Rabbi, tu es le Fils de Dieu ! Tu es le Roi d’Israël ![10]

“Jésus le regarda comme s’Il était satisfait de cette confession et dit : ‘Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et Il lui dit : En vérité, en vérité, je te le dis, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme.[11]

Ces quatre, André et Pierre, Philippe et Nathanaël, étaient ainsi présents dans la maison avec Lui ; et à ma surprise et joie se tenait avec eux mon propre frère Jacques, que Jésus avait vu sur le lac dans sa barque et avait appelé. Et Jacques avait tout laissé et L’avait suivi. Ainsi nous étions six disciples en tout, attachés à Lui par les liens de confiance et d’amour. La mère de Jésus, une femme noble et pleine de dignité, encore belle et avec une face d’une sainte sérénité, était présente et fixait avec fierté et tendresse son fils, écoutant ses paroles comme si elle aussi voulait apprendre de Lui cette sagesse qui est descendue sur Lui d’en haut. Le jour suivant, Jacques et moi allâmes à la mer Tibériade, à moins de deux heures de distance pour voir notre père Zébedée et lui transférer nos intérêts ; et dans l’après-midi, Jésus passa à côté du rivage sur son chemin pour Cana et, nous appelant, nous quittâmes pour toujours nos barques et notre père et nous nous joignîmes à Lui. Sa mère et beaucoup de parents de celle-ci étaient de la compagnie, tous allant au mariage du cousin de la famille.

A notre arrivée à Cana, nous fûmes introduits dans la chambre des hôtes et Jésus, en particulier, fut reçu avec un respect manifeste par le maître hébreu de la maison, quoique il fut un officier au service des Romains. Ici, nous rencontrâmes Elisabeth, la mère de Jean le Baptiste, qui est une parente de Marie, la mère de Jésus. La rencontre entre les deux femmes bénies fut très touchante.

“ ‘Ahdit la mère de Jean le prophète, pendant qu’elle regardait Jésus qui parlait avec le gouverneur de la fête ‘combien bénie es-tu, o Marie, d’avoir ton fils toujours avec toi ! Pendant que je suis une mère, et cependant pas une mère. Le fils que Dieu m’a donné, Il me l’a pris pour être son prophète. Et il est comme mort pour moi ! Depuis ses douze ans, il a été un habitant du désert, ne connaissant aucun homme, jusqu’à il y a six mois quand il vint pour proclamer, selon la parole du Seigneur, la venue de ton saint Fils !

Enfin, le mariage commença. Le vin qui devait être venu de Damas n’était pas arrivé, la caravane ayant été retardée par une insurrection près de Césarée. Les hôtes n’avaient que peu de vin et le principal dirigeant de la ville, qui présidait la fête, voyant que le vin avait été épuisé, ordonna aux serviteurs d’en mettre plus sur la table. La mère de Jésus, qui savait que le vin était épuisé, se tourna vers Lui et dit ‘ils n’ont plus de vin’. Car il semble qu’elle connaissait le puissant pouvoir qui était en Lui, quoique Il ne L’avait pas encore manifesté ouvertement. J’étais assis près de Lui et l’entendis quand elle chuchota à Jésus. Le saint prophète de Dieu parut grave et dit avec un léger ton de respectueuse réprobation en lui appliquant ce titre que nous, en Judée, croyons être plus honorable que tous les autres ‘femme’, il dit à cette intention ‘qu’ai-je à faire avec tes requêtes privées pour l’exercice de mon pouvoir ? Tu me désires faire un miracle devant cette noble compagnie afin qu’ils puissent le voir et croire en moi. Mon heure pour manifester ma gloire au monde n’est pas encore venue ; néanmoins, affectueuse, en obéissance à ton désir, mon honorable mère, je ferai ce que je sens que tu me désires faire.

Elle Le remercia alors avec une profonde et reconnaissante émotion et, se tournant vers les serviteurs, elle leur fit signe pendant que ses joues empruntaient une riche couleur de sa joie cachée et que ses yeux s’enflammaient avec les sentiments d’une mère sur le point de voir son fils démontrer cette puissance comme venue uniquement par le don de Dieu et qui devait Le sceller comme un puissant Prophète devant les yeux des Juifs et des Gentils. Pour moi, n’anticipant pas ou ne suspectant pas ce qui devait se produire, je considérai la nerveuse émotion de la joyeuse mère avec émerveillement. Quand deux ou trois des serviteurs s’approchèrent, elle leur dit :

“ ‘Tout ce qu’Il vous dira, faites-le.[12]

“ Ils fixèrent alors leurs yeux sur le Prophète, attendant ses ordres, suspectant peu, autant que moi, ce qu’ils allaient être. La face de Jésus, toujours calme et pleine de dignité, sembla alors prendre un aspect de majesté inexprimable et ses yeux exprimer une certaine conscience du pouvoir à l’intérieur qui m’inspirèrent du respect. Jetant son regard sur plusieurs vases en pierres qui étaient vides à côté de la porte ; Il dit aux serviteurs :

“ ‘Remplissez les vases avec de l’eau’. [13]

Dans la cour, en pleine vue de la table, était un puit, où les serviteurs allèrent tout de suite avec des vases que je les vis remplir avec de l’eau. Je les vis la porter sur leurs têtes et la verser dans les vases jusqu’à ce qu’ils les aient tous remplis, six en nombre, jusqu’au bord. Pendant que ceci se passait, le gouverneur de la fête, pour attirer l’attention des hôtes aussi bien que la sienne, leur relatait comment Hérode et Ponce Pilate étaient récemment devenus ennemis. Ce dernier, allant son chemin de Césarée de Philippe à Jérusalem, dans le but d’être présent avec ses forces pendant les semaines de Pâque et étant arrivé la nuit à un caravansérail qui était occupé par Hérode et ses gardes du corps, il mit Hérode à la porte afin d’avoir de la place pour sa propre suite, disant qu’un Procurateur Romain était plus honorable qu’un Tétrarque Juif de Galilée. ‘Il faudra longtemps’ ajouta le gouverneur, au moment où le dernier vase fut rempli ‘avant que cette brouille ne s’apaise entre eux. Mais nous parlons, mes amis, et oublions notre vin’.

“ ‘Prenez maintenant et portez-les au gouverneur de la fête’ dit Jésus aux serviteurs. [14]

Ils obéirent et, versant un vin riche, rouge sang, des vases que les autres et moi avions vus remplis avec simplement de l’eau du puit, les serviteurs étonnés le portèrent au chef de  la fête. Il avait à peine rempli son gobelet et goûté qu’il appela l’époux, assis au milieu de la table, et dit :

“ ‘tout homme sert d’abord le bon vin et quand tous les hommes ont bien bu, ensuite celui qui est mauvais, mais tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant’.[15]

“ ‘Qui a apporté ce vin ?’ demanda l’époux, buvant de l’eau changée en vin. ‘D’où il vient, monsieur, je ne sais pas’.

Alors les serviteurs et les autres dirent qu’ils avaient rempli les six vases avec de l’eau jusqu’au bord, sur ordre de Jésus, le Prophète, et que, quand ils les prirent, voici il coulait du vin au lieu de l’eau ! Sur ce, il y eut une exclamation générale de surprise et le gouverneur de la fête, criant : ‘un grand prophète a réellement été parmi nous et nous ne le savions pas’, se leva pour s’approcher et honorer Jésus ; mais Il était déjà parti ailleurs, s’étant levé et étant sorti par la porte pour chercher la solitude des jardins. Je Le suivis là et, L’adorant, m’assis à ses pieds et écoutai pendant qu’Il me dévoilait de merveilleuses choses  Le concernant, montrant qu’Il est véritablement le Fils de Dieu et le vrai Christ. Mais ces choses, je ne peux pas t’en parler maintenant car je ne comprends pas clairement tout ce qu’Il doit être, sauf que je sais qu’Il est destiné à souffrir et à être exalté. Ne doute pas” conclut la lettre à Marie “ne doute pas que Jésus est le Christ. Son miracle à Cana, de changer l’eau en vin, est une démonstration publique de sa puissance divine. Tous les hommes, à la fête, ont cru en Lui et sa renommée se répand de tous côtés à travers la Galilée et la Samarie. Il m’a dit en privé qu’Il doit bientôt visiter Jérusalem et y proclamer ouvertement sa mission comme le Christ de Dieu.

C’est de cette manière, mon cher père, qu’à écrit le fiancé de ma cousine Marie et je t’ai donné ci-dessus l’extrait de sa lettre, afin que tu puisses voir que Jésus attire déjà une grande attention, qu’Il a des disciples et qu’Il n’est en aucune manière, pauvre, Lui qui a le pouvoir de changer des puits d’eau en vin ! De cette lettre, tu dois t’apercevoir que Jésus est au moins un prophète égal à Elie, qui conserva pleine la cruche de la veuve de Sarepta. Si, par conséquent, tu admets ceci, tu dois confesser qu’Il est un homme bon. Or, un homme bon ne trompera pas. Cependant, Jésus a clairement dit à Jean ‘qu’Il est le Christ.’ Comment alors, mon cher père, quelqu’un qui croit que Jésus est un prophète, peut-il nier qu’Il est même plus qu’un prophète, même le Messie ? Pardonne à ta fille qui se permet ainsi de raisonner avec toi ; mais je suis si sérieuse que tu croirais que j’oublie la fille pour le disciple de Jésus. Comme pour mon oncle, le bon et savant Rabbi Amos, il est plus que son disciple. Et je n’ai pas de doute que quand Jésus se présentera à Jérusalem et qu’Il pourra Le voir et entendre ses enseignements divins, il va rejeter tout préjugé et devenir son suiveur déclaré.

La rumeur du miracle de Cana a atteint Jérusalem depuis que j’ai commencé cette lettre et j’apprends que cela a produit une grande excitation dans les places du marché et les cours du Temple. Rabbi Amos, à son retour du sacrifice, il y a quelques minutes, dit qu’il a vu, dans la cour du Temple, plus de trente sacrificateurs avec les rouleaux des Prophètes dans leurs mains, occupés à ressortir les prophéties du Christ. Ainsi, mon cher père, tu vois que le jeune homme “qui vint” comme tu le remarquas “personne ne sait d’où et partit, personne ne sait où” retient déjà l’attention d’Israël et incite les esprits de tous les hommes à examiner ses revendications d’être le Christ.

Ton affectueuse,

Adina.

[1] Daniel 9 :26   Note du traducteur

[2] Daniel 9 :25   Note du traducteur

[3] Jean 1 :45   Note du traducteur

[4] Jean 1 :45   Note du traducteur

[5] Jean 1 :46   Note du traducteur

[6] Jean 1 :46   Note du traducteur

[7] Jean 1 :47   Note du traducteur

[8] Jean 1 :48   Note du traducteur

[9] Jean 1 :48   Note du traducteur

[10] Jean 1 :49   Note du traducteur

[11] Jean 1 :50-51   Note du traducteur

[12] Jean 2 :5   Note du traducteur

[13] Jean 2 :7   Note du traducteur

[14] Jean 2 :8   Note du traducteur

[15] Jean 2 :10   Note du traducteur