Lettre XVI
Mon cher père,
Pendant que je t’écris, la ville est agitée comme une mer tumultueuse. Les bruyants murmures des foules dans les rues et même sur la lointaine place du marché atteignent mes oreilles effrayées. Un escadron de cavalerie romaine est passée avec un bruit de tonnerre en direction du Temple, où le tumulte est le plus grand ; car la rumeur d’une insurrection commencée parmi le peuple, est parvenue à Pilate le Procurateur. Mais, ce n’est pas une insurrection contre l’autorité romaine, cher père ; ah ! notre peuple, qui fut autrefois le peuple de Dieu et les maîtres de l’Est, est maintenant si servile et si soumis à ses maîtres païens, les Romains, pour oser lever un doigt contre son joug dégradant. Y aurait-il un mouvement pour la liberté de la Judée ! La cause de ce tumulte, qui semble augmenter chaque instant, est un extraordinaire acte de puissance de la part du nouveau prophète, Jésus. Ce nom devient, par le moyen de ma plume, si familier à toi – un nom devant lequel, je peux dire sans extravagance, tout genou fléchira, celui du Juif comme du Gentil ! Je te relaterai les circonstances ; car cette manifestation de puissance de sa part est une autre preuve de sa mission divine.
Dans ma dernière lettre, cher père, j’ai déclaré qu’il était notoirement rapporté que ce merveilleux homme serait là à Pâque et que tous les hommes parlaient de l’événement qui approchait et, réellement, pensaient plus à sa présence ici qu’à la fête elle-même. Voire, était-il dit, beaucoup qui n’étaient pas de Jérusalem, viendraient ici en vue de Le voir et d’être témoins de quelque nouveau miracle. Et aujourd’hui, Rabbi Amos dit que le nombre d’étrangers dans la ville est jusqu’ici sans précédent.
Hier, le cousin de Marie, Jean, de retour, vint de façon inattendue dans le hall de la fontaine, à l’arrière de la maison où nous étions tous assis dans la fraîcheur des vignes, avec lesquelles le goût de Marie a ouvert un mur de treillis.
Oncle Amos était en train de nous lire dans le Prophète Jérémie, une prophétie relative au Messie qui doit venir (même, qui est venu, cher père) quand Jean apparut. La rougeur de Marie l’accueillit et montra combien il lui était cher. Oncle Amos l’embrassa et le fit asseoir à côté de nous. Il appela un serviteur pour lui laver les pieds car il était couvert de poussière et portait les habits de voyage. De lui, nous apprîmes que le Maître bien-aimé, Jésus, avait atteint Béthanie et se reposait de sa fatigue à l’hospitalière, quoique humble, maison de Lazare, Marie et Marthe. Quand nous l’apprîmes, nous fûmes très contents et oncle Amos, particulièrement, sembla éprouver la plus profonde satisfaction.
“S’il vient à Jérusalem” dit-il chaleureusement, “Il sera mon hôte. Recommande-Lui mon toit, o Jean, afin que ma maisonnée soit bénie d’avoir un Prophète de Dieu franchir son seuil.”
“Oh, par tous les moyens, n’oublie pas de Lui demander de rester avec nous pendant la Pâque !” s’exclama Marie regardant avec sérieux la face du jeune disciple, sa main posée avec confiance sur son poignet.
“Je ferai connaître ton désir à mon bien-aimé Maître, Rabbi Amos” répondit Jean “sans doute, comme Il n’a ni maison, ni amis dans la ville, Il demeurera sous ton toit.”
“Ne dis pas ni d’amis !” m’exclamai-je “nous sommes tous ses amis ici et serions ses disciples avec joie.”
“Quoi ! Rabbi Amos aussi ? ” s’écria Jean avec un regard de plaisir et de surprise au vénérable prêtre de Dieu.
“Oui, je suis prêt après tout ce que j’ai appris et vu, je suis prêt à Le confesser comme un Prophète envoyé de Dieu.”
“Il est de loin plus qu’un prophète, o Rabbi Amos” répondit Jean “jamais un prophète n’a fait les œuvres que Jésus fait. Il semble que tout pouvoir est à ses ordres. Si tu vois ce que je vois chaque jour, au moment où il traverse la Judée, tu dirais qu’Il est Jéhovah descendu sur la terre sous la forme humaine.”
“Non, ne blasphème pas, jeune homme” dit Rabbi Amos avec une certaine sévérité de reproche.
Jean inclina sa tête en révérence à la réprimande du Rabbi, mais néanmoins répondit avec respect et fermeté “jamais un homme n’a agi comme Lui. S’Il n’est pas Dieu dans la chair, Il est un ange dans la chair investi de puissance divine !”
“S’Il est le Messie” dis-je “Il ne peut pas être un ange ; car la prophétie n’est-elle pas claire que le Messie sera un homme de douleur ? Ne doit-il pas être la semence de la femme , un homme et non un ange ?”
“Oui” répondit Jean “tu te rappelles bien la prophétie. Je crois fermement que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu. Cependant, qu’Il est plus qu’un homme, qu’Il est moins que Dieu est incompréhensible à moi et à mes compagnons disciples. Nous nous émerveillons, aimons et adorons ! A un moment, nous sentons comme si nous L’embrasserions comme un frère chèrement bien-aimé ; à un autre, nous sommes prêts à tomber à ses pieds et à L’adorer ! Je L’ai vu pleurer en voyant la misère des malheureux malades qui étaient amenés dans sa présence et, ensuite par le toucher – avec une parole, les guérir ; et ils se tenaient devant Lui dans la pureté et la beauté de la santé et de la force humaine ! Je L’ai vu, avec une voix de commandement comme jamais un homme n’a parlé, chasser les démons de ceux qui en étaient possédés ; et j’ai entendu les démons, avec soumission, implorer de ne pas être envoyés à leur lieu, mais autorisés par Lui de continuer à errer dans l’air et sur la terre, jusqu’à ce que l’heure de leur sentence finale sorte de la bouche de Dieu. Même les démons Lui sont ainsi assujettis, si puissant est son pouvoir ; et toutes les maladies disparaissent devant ses yeux comme l’air impur des marais devant les rayons du soleil du matin !”
« Et cependant” dit Nicodème, un riche Pharisien, qui entra au moment où Jean parla la première fois, et écouta sans interrompre – car c’est son habitude de venir et partir, étant un ami de mon oncle – “et cependant, jeune homme, je t’ai entendu dire que Jésus, au sujet duquel toi et tous les hommes relatent de telles puissances œuvres, est resté à Béthanie pour récupérer de sa fatigue. Comment un homme qui tient toute maladie en son pouvoir peut-il être sujet à une simple fatigue de corps ? Je lui dirais, médecin, guéris-toi toi-même.”
Ceci fut dit avec un ton d’incrédulité par ce savant dirigeant des Juifs ; et caressant sa barbe blanche, il attendait de Jean une réponse. Car, comme beaucoup de chefs, voire la plupart d’entre d’eux, il était lent à croire tout ce qu’il entendait sur Jésus. Car, il ne L’avait pas encore vu, ni, probablement, ne Le visiterait pour Le voir là où Il sera dans la ville, de peur que sa popularité parmi les Juifs ne diminue. Car, c’est un homme d’une remarquable ambition et vise d’être le principal dirigeant du peuple un jour ; par conséquent, quoique il pourrait être réellement convaincu que Jésus est le Messie, je crains qu’il n’ait assez de bonne foi, par crainte des Juifs, pour le confesser. Telle est mon opinion sur l’ami de mon oncle, le riche et puissant Pharisien.
Jean lui répondit et dit :
“Aussi loin que je puisse saisir le caractère de Jésus, son pouvoir de guérison sur les maladies n’est pas pour son propre bien, mais pour le bénéfice de la multitude. Il utilise son pouvoir d’opérer des miracles pour le bénéfice des autres à travers l’amour et la compassion et pour montrer la divine puissance en Lui. Ses miracles sont utilisés uniquement comme preuve qu’Il est le Messie. Etant un homme avec cette puissance divine demeurant en Lui pour nous, Il est sujet aux infirmités comme un homme ; Il a faim, soif, est fatigué, souffre comme un homme. Je L’ai vu guérir le fils d’un homme noble et le restaurer à la force et à l’activité par une parole, et le moment suivant, s’asseoir Lui-même, tenant sa tête malade dans ses mains, paraissant pâle, languissant et sans force. Car ses labeurs d’amour sont grands et Il est souvent vaincu par eux, ceux qui Le suivent pour être guéris ne Lui laissant pas le temps de se reposer la nuit. Une fois, Simon Pierre Le voyant sur le point de s’effondrer suite à une grande fatigue, après la guérison pendant toute la journée, Lui demanda et dit : ‘Maître, tu donnes la force aux autres, pourquoi souffres-tu toi-même d’être fatigué, pendant que toute la santé et la force sont en toi comme dans un puit de vie ?‘
“ ‘Ce n’est pas à moi d’échapper aux infirmités humaines par un quelconque pouvoir que mon Père m’a donné pour le bien des hommes. Il est nécessaire que je souffre toutes choses. A travers la souffrance uniquement, je peux entraîner tous les hommes après moi !‘ ”
Jean dit ceci si mélancoliquement, comme s’il répétait le ton même dans lequel Jésus l’avait dit, que nous restâmes tous silencieux pendant quelques instants. Je sentis les larmes me monter aux yeux et fut contente de voir que le hautain Pharisien, Nicodème, paraissait ému. Après une minute d’une sérieuse pause, il dit :
“Cet homme n’est sans doute pas un prophète ordinaire. Quand Il viendra dans la ville, je serai content d’entendre, de ses propres lèvres, ses doctrines et de voir quelque puissant miracle.”
“Sûrement” dit Amos “s’il est en vérité un prophète, nous ne devons pas Le rejeter. Nous devons examiner honnêtement ses revendications d’être envoyé de Dieu au peuple.”
“Certainement” répondit Nicodème “nous Pharisiens, sommes prêts pour Lui accorder une audition loyale. Il semblerait que en venant à Jérusalem, en provenance des provinces, où jusqu’ici Il a prêché et fait des miracles, Il a l’intention de défier tout le peuple de l’admettre comme un prophète.”
“Prophète, Il l’est sans doute” répondit Amos “ce n’est pas la question, maintenant, qu’Il est prophète ou non ; car les centaines qu’il a guéries sont les témoignages vivants qu’Il a l’esprit et la puissance des prophètes anciens et qu’Il est réellement un prophète. La question qui demeure est s’Il est le Messie ou non ?”
Nicodème, lentement et négativement, hocha la tête, et ensuite répondit :
“Le Messie ne vient pas de Galilée.”
“Il prouvera Lui-même avec puissance qu’Il est le Messie” répondit mon cousin Jean avec zèle. “Quand tu L’entendras parler, Rabbi Nicodème, la grâce de ses lèvres et la profondeur de sa sagesse t’amèneront à croire et, sans miracles, tu admettras qu’Il est le Christ.”
A ce moment, un cri soudain, incontrôlé et joyeux de Marie, fit tressaillir nos nerfs et, regardant vers la porte, nous la vîmes enlacée dans les bras d’un jeune homme que je n’avais jamais vu auparavant. Ma surprise n’avait pas eu le temps de se former en une quelconque explication définitive de ce que je voyais, que je vis le jeune homme, qui était excessivement beau et l’image de la santé, laisser, après l’avoir embrassée sur ses joues, Marie, restée accrochée à Lui, pour se jeter dans les bras de Rabbi Amos en criant :
“Mon père, mon cher père !”
Mon oncle, qui se tenait étonné et le regardait avec surprise, comme s’il ne pouvait pas croire ce que ses yeux voyaient, éclata alors en une profonde expression de joie reconnaissante et, au moment où il étreignit le jeune étranger sur son cœur, il s’affala sur son cou et pleura, avec à peine la force d’articuler ces mots :
“Mon fils ! mon fils ! perdu, mais retrouvé ! c’est l’œuvre de Dieu et Il est merveilleux à nos yeux.
Jean aussi, embrassa le nouveau venu, pendant que le dirigeant se tenait silencieux, étonné. Qui était ce jeune homme dont l’arrivée produisit une telle émotion et pourquoi avait-il été salué comme un fils par mon oncle Amos, je n’avais aucune idée. Et, pendant que je regardais, abasourdie, la scène, Marie courut et me dit avec des larmes de joie brillant dans ses beaux yeux sombres :
“C’est Benjamin, mon frère perdu, bien-aimée Adina !”
“Je ne savais pas que tu avais un frère” répondis-je, surprise.
“Nous l’avons longtemps considéré comme mort” répondit-elle, avec émotion, “il y a sept ans, il devint lunatique et il fuyait vers les tombes hors de la ville où il a longtemps demeuré avec beaucoup d’autres qui étaient possédés des démons. Pendant plusieurs années, il a été fou et ne nous a jamais parlé ou connu. Et, nous avons essayé d’oublier qu’il vivait, puisque le rappeler nous rendait misérables et sans espoir pour son rétablissement. Mais, oh, maintenant – maintenant, le voici ! Ca semble être une vision ! Regarde combien viril, noble comme lui-même, il est, avec les mêmes yeux intelligents et souriants.
Alors, elle courut le prendre par la main et le conduisit vers moi, tous les yeux étant fixés sur lui comme s’il avait été un esprit.
Quand il vit leur regard d’étonnement, il dit :
“C’est moi, à la fois fils et frère à ces très chers à moi. J’ai toute ma raison et je suis bien.”
“Qui a si extraordinairement opéré ce changement, oh, mon fils ?” demanda Rabbi Amos, les lèvres tremblantes et gardant sa main sur l’épaule de Benjamin comme s’il craignait qu’il ne se volatilise.
“C’est Jésus, le Prophète du Très Haut” répondit-il avec une gratitude solennelle.
“Jésus !” nous nous exclamâmes tous en une voix.
“Je pouvais l’avoir dit” répondit Jean, calmement. “Je n’avais pas besoin de demander qui avait opéré ce grand travail sur lui. Rabbi Nicodème, tu connais bien ce jeune homme ! Tu l’as connu pendant son enfance et tu l’as vu pendant la folie de son état lunatique, parmi les tombes. Doutes-tu maintenant si Jésus est véritablement le Christ ?”
Nicodème ne répondit pas ; mais je vis dans l’expression de sa face qu’il croyait.
“Comment cette chose fut-elle faite sur toi, jeune homme ? » demanda t-il avec une profonde et visible émotion.
“J’errais près de Béthanie ce matin” répondit le perdu et restauré, avec modestie et émotion “quand je vis une foule que je suivis furieusement. Au moment où je m’approchais, je vis, au milieu d’elle, un homme ; et, à peine avais-je jeté mon regard sur lui, je me sentis saisi par une incontrôlable propension pour le détruire. La même furie prit sept autres, mes camarades dans la folie, et, ensemble, avec un même esprit et une même volonté, nous nous ruâmes sur lui avec de grosses pierres et des couteaux dans nos mains. La foule laissa un passage et se replia, effrayée. Elle l’appela pour qu’il se sauve. Il ne bougea pas, mais resté seul dans un large espace, il se tint calmement, nous attendant. Nous étions à quelques pas de lui et j’étais le plus proche, prêt à le jeter par terre, quand, calmement, il leva un doigt et dit ‘Paix‘. Nous restâmes immobiles, sans force pour bouger un pied, pendant que notre rage et notre haine augmentaient suite à notre incapacité de lui faire du mal. Nous hurlâmes et écumâmes devant lui car nous sûmes alors qu’Il était le Fils de Dieu, venu pour nous détruire.
“ ‘Sortez de ces hommes et partez vite !‘ dit-il dans un ton de commandement comme si c’était à nous mais, en réalité, aux démons qui étaient en nous. A cette parole, je tombai à ses pieds dans une épouvantable convulsion et tout mon corps se tordit comme s’il avait été en lutte avec un démon invisible. Alors, Jésus se pencha et posa sa main sur mon visage et dit :
‘Fils, lève-toi. Tu es restauré !‘
“A ces paroles un nuage noir sembla s’élever de mon esprit et disparaître ; la gloire d’une nouvelle existence apparut pour descendre dans mon âme pendant que sa voix attendrissait mon cœur au dedans de moi. Fondant en larmes, les premières que j’ai répandues en sept ans, je tombai à ses pieds et les embrassai, entièrement gagné par un nouveau sens de paix, de joie intérieure inexprimable.
“ ‘Va ton chemin et crains Dieu, afin que tu ne tombes pas une deuxième fois dans cette captivité de Satan‘ dit-il, me remettant sur mes pieds. Je le suivis alors, me réjouissant et bénissant Dieu, jusqu’à ce qu’il entra dans la maison d’un centurion, près de Béthanie, et me hâtai ici pour réjouir vos cœurs en me voyant redevenu sain d’esprit.”
Quand Benjamin eut fini de parler, nous donnâmes tous gloire à Dieu, qui nous l’avait redonné et qui avait envoyé un si grand prophète parmi nous. Au moment où le maître en Israël pris congé, je le surpris, en congratulant l’heureux père, dire qu’il saisirait la première occasion pour avoir un entretien avec Jésus. Et quand mon oncle lui dit qu’il espérait recevoir le puissant prophète comme son hôte, le dirigeant désira avoir la permission de Le visiter ici à son arrivée ; “mais secrètement” l’entendis-je ajouter à l’oreille de Rabbi Amos, alors qu’il prenait congé.
J’ai commencé cette lettre, cher père, par une allusion à un grand tumulte qui agite toute la ville et qui fut causé par un acte de puissance de la part du Prophète Jésus qui, il y a deux heures, ce matin, entra dans la ville et se dirigea vers le Temple, suivi à travers les rues par une innombrable multitude, telle qu’il n’avait jamais été connu à Jérusalem auparavant. Mais comme j’ai pris trop de cette lettre pour te relater ce qui se passa hier dans le hall de la Fontaine, je vais laisser le récit du tumulte, dont les voix sont encore entendues, pour ma prochaine lettre que j’écrirai ce soir. Car, maintenant que tous les évènements liés au grand Prophète, Christ, sont si intéressants, je t’écrirai presque chaque jour afin de t’informer de toutes les choses qui se passent conformément à ton désir. Cette requête de ta part, cher père, me remplit de joie. Ce fut une assurance pour moi que tu as commencé à avoir un intérêt dans ces merveilleuses choses concernant le Messie et ça me conduit secrètement à espérer que tu puisses déjà croire en Lui et L’accepter comme l’Oint de Dieu ; ce que, sans doute, Il est comme le témoignent, à la fois, ses paroles et ses puissantes œuvres.
Quand j’aurai fait le paquet des lettres, je l’enverrai par Israël Ben Juda avec la caravane qui quitte huit jours après la Pâque.
Puisse le Dieu de nos Pères être avec toi et te bénir ainsi que le peuple saint de la promesse.
Ton affectueuse fille,
Adina.