Le Prince de la Maison de David- Lettre 18

Lettre XVIII

Mon cher père,

La dernière lettre que j’ai reçue du messager romain m’a remplie de gratitude, en apprenant par elle ton rétablissement. Quand j’appris ta maladie par Ben Israël, je sentis comme si je volais avec les ailes d’une colombe pour atteindre ton oreiller et amener au confort le vénéré et bien-aimé auteur de mon être. Que le Dieu de nos pères soit loué pour t’avoir remis sur pied et qu’Il te préserve longtemps pour moi, est ma prière quotidienne.

Tu dis dans ta lettre, cher père, que tu as lu avec intérêt toutes mes lettres et plus spécialement celles qui concernent Jésus de Galilée, le puissant Prophète accordé maintenant à Israël. Tu dis que tu es prêt de L’admettre comme un prophète envoyé de Dieu “car évidemment aucun homme ne peut faire de telles grandes œuvres à moins que Dieu ne soit avec lui”. Mais tu ajoutes “pendant que je suis prêt, mon enfant pour le reconnaître comme un prophète du Seigneur, je suis loin de voir en lui le Messie promis à notre peuple ! Hormis la bassesse de son origine et l’humilité de sa condition, marchant à pied et sans suite (alors que le Messie doit être Prince et Roi), il ne peut pas avoir la prétention d’être le Messie car il vient de Galilée. Le Messie vient-Il de la Galilée ? Que Rabbi Amos qui semble être prêt, je le perçois, à l’admettre comme le Christ, examine les écrits des Prophètes et voie ! L’Ecriture n’avait-elle pas dit que Christ vient de la semence de David et de la ville de Bethléem où David était ? Cherchez et fouillez, car aucun prophète, beaucoup moins le Messie, ne vient de Galilée.

A cette objection, cher père, faite aussi dans une précédente lettre (et à laquelle je répondis), Rabbi Amos désire que je te dise qu’il a examiné à fond les registres des naissances conservés dans le Temple, et trouvé, comme je te l’ai dit auparavant, que Jésus est né à Bethléem. Après, Il se rendit en Egypte avec ses parents et de là, retournant en Judée, Il s’établit en Galilée où Il fut élevé. De ces faits dans son histoire, non seulement Rabbi Amos est convaincu, mais Nicodème aussi, dont tu ne pourras pas mettre l’instruction en doute. Et ce dernier, à notre très grande surprise et à mon propre grand plaisir, ajouta hier, quand nous parlions du sujet au souper “il y a une prophétie, o Rabbi Amos, qui soutient la revendication de ce puissant prophète d’être le Messie.

Quelle est-elle ? Laisse-moi entendre tout ce qui peut soutenir !” demandai-je, attentive ; non pas, cher père, que ma confiance en Lui a besoin de confirmation, mais je souhaite que d’autres croient.

Tu la trouveras dans le Prophète Osée” répondit Nicodème “et ainsi se lit : J’ai appelé mon Fils hors d’Egypte.[1] Ces paroles se réfèrent au Messie, sans doute, comme le disent tous les docteurs de la Loi.

C’est un nouvel argument pour Jésus, alors” répondit Rabbi Amos.

Mon cœur bondit de joie, cher père, en entendant cette prophétie citée mais juge mon émotion quand Nicodème, prenant le rouleau du Prophète Esaïe dans sa main, lit les paroles qui suivent et les appliqua à Jésus : “Au delà du Jourdain, dans la Galilée des Gentils, le peuple qui était assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ![2] Ceci change l’objection de sa venue de la Galilée en une preuve supplémentaire de sa revendication d’être le Messie.

Je t’entends alors demander, cher père, avec beaucoup de riches et influents citoyens de Jérusalem “les dirigeants ont-ils commencé à croire en lui ?” Oui, Nicodème commence à croire qu’Il est le Christ, étant de plus en plus assuré de cela plus il examine les divines Ecritures. O, mon cher père, si tu pouvais voir Jésus et L’entendre parler comme je l’ai fait ! Tous tes doutes se dissiperaient alors et tu serais disposé à t’asseoir à ses pieds et à apprendre de Lui les paroles de vie. Comment pourrai-je Le décrire – comment pourrai-je t’amener à L’écouter et Le voir comme moi j’ai entendu et vu ?

Dans ma deuxième lettre, je t’ai informé que Rabbi Amos L’avait invité à séjourner avec nous pendant la Pâque. Jean, le cousin de Marie,Lui transmit l’invitation de mon oncle et Il accepta gracieusement ; Il vint ici hier, après qu’Il eut quitté le Temple, d’où Il avait, avec une telle puissance de commandement, chassé les marchands et les changeurs de monnaie.

Pendant que nous L’attendions, entendant la rumeur circuler le long des rues “le Prophète arrive ! le Prophète arrive !” émise par des centaines de voix des hommes et enfants, je me hâtai au sommet de la maison qui a vue sur la rue jusqu’au pied du Temple. Tout le chemin était une mer des têtes. La foule roulait en avant comme un puissant fleuve ; comme j’ai vu le sombre Nil couler pendant qu’il déversait son flot rafraîchissant le long de ses rives confinées.

Marie se tenait à côté de moi. Nous essayions de distinguer, parmi la foule qui avançait, la personne centrale autour de laquelle la mer des têtes avançait par vagues et dont la progression était l’occasion d’un si grand tumulte. Mais tout était tellement confus avec les branches de palmier qu’on agitait, que nous ne pouvions rien distinguer clairement. Pendant que je m’efforçais à distinguer la forme du Prophète, Marie me toucha et me dit de regarder dans la direction opposée. Au moment où je le fis, je vis Aemilius Tullius, le jeune Centurion Romain, au sujet duquel j’ai parlé auparavant et qui est maintenant Préfet de la légion de Pilate, avançant à la tête de deux cents cavaliers à vitesse maximale, dans le but de rencontrer et faire rebrousser chemin à la colonne de gens qui avançait.

Comme il venait opposer à la maison, il leva les yeux et, nous voyant sur le parapet, il agita gracieusement son épée étincelante, nous salua et il s’empressait de passer quand Marie cria :

Noble Monsieur, il n’y a pas d’insurrection, comme quelques personnes t’ont sans doute dit, mais cette grande foule se déplaçant vers ici est seulement une escorte au Prophète de Nazareth, qui vient pour être l’hôte de mon père.

J’ai l’ordre de Pilate de L’arrêter, dame, comme celui qui trouble la paix de la capitale.

Un prophète doit-il souffrir parce que ses œuvres puissantes drainent des foules après ses pas, noble Romain ? Si ta troupe avance, il y aura une collision avec le peuple. Si tu la retirerait un peu, tu verras que, quand le Prophète va franchir le seuil de la maison de mon père, ils s’en iront en paix.

Le Préfet ne dit rien mais sembla me regarder pour quelques paroles : voyant cela, je l’implorai sérieusement de ne faire aucune violence au Prophète.

A cause de tes amitiés, dame, je vais arrêter ma troupe ici ; spécialement comme je vois que le peuple n’est pas armé.

Le Centurion donna alors des ordres à ses cavaliers de s’aligner du côté opposé à la maison. La foule s’approcha alors ; mais beaucoup de ceux qui étaient devant, voyant les chevaux romains, s’arrêtèrent ou retournèrent vers l’arrière, en sorte que je vis Jésus apparaître devant, marchant d’un pas régulier, calme avec Jean à ses côtés ; Rabbi Amos était aussi avec Lui. Pendant qu’Il s’approchait, le peuple, par crainte des lances romaines, resta en arrière et Il avança presque seul. Je vis Jean Lui montrer notre maison. Le Prophète leva sa face et la regarda un instant. Je vis ses traits complets. Sa mine n’était pas celle d’un jeune homme, mais d’une personne ayant dépassé l’âge moyen de vie, quoique il n’avait que 30 ans. Ses cheveux étaient mélangés avec des gris et dans sa face fine et ovale étaient entaillées, par le souci et la peine, des lignes profondes. Sa barbe abondante tombait sur sa poitrine. Ses yeux semblaient fixés sur nous deux pendant un instant avec affabilité et paix. Profonde tristesse, douce, non sévère, semblait être l’expression caractéristique de son visage noble et princier. Il y avait un air de dignité humaine dans ses manières ; et alors qu’Il marchait parmi ceux qui Le suivaient, Il était réellement royal, quoique la simplicité et l’humilité atténuaient cette majesté native d’allure. Il semblait s’attirer à la fois le respect et l’amour de ceux qui Le voyaient – mériter également notre hommage et notre sympathie.

Au moment où Il s’approcha de l’endroit où le Préfet Romain était assis sur son cheval ; le Prophète inclina légèrement son corps mais avec une courtoisie indescriptible au jeune chef, qui se courba bas de sa selle en reconnaissance comme si ce fut à un Monarque. Nous fûmes toutes les deux surprises et hautement reconnaissantes, cher père, à cet acte d’hommage de la part du chevalier Romain à notre Prophète, et j’eus plus que jamais des pensées bienveillantes sur Aemilius.

Dépassant la troupe de chevaux, Jean et Rabbi Amos conduisirent Jésus à notre porte ; mais avant qu’ils l’atteignent, il y eut des cris adressés au Romain pour L’arrêter, venant de plusieurs voix âpres. Regardant  d’où venaient ces cris, je vis qu’ils sortaient de plusieurs sacrificateurs, conduits par Anne, qui se pressaient à travers la foule, criant de façon menaçante :

Nous en appelons à toi, o Préfet, pour arrêter cet homme ! Honte à toi, Rabbi Amos ! As-tu aussi cru en cet imposteur ? Nous accusons ce Galiléen, o Romain, d’avoir provoqué une sédition. Il a pris possession du Temple et, à moins que tu n’aies l’œil sur elle, il prendra la citadelle de tes mains. Si tu ne L’arrêtes pas, nous ne répondrons pas des conséquences qui pourraient survenir à la ville et au peuple.

Je ne vois rien à craindre de cet homme, o vous Juifs” répondit Aemilius. “Il n’est pas armé et n’a pas de troupe. Restez en arrière ; restez dans votre Temple. C’est de vos cris que vient toute la confusion ! Retournez à vos affaires ! Si le tumulte s’élève dans la ville, Pilate vous tiendra responsable. Tout le reste du peuple est pacifique sauf seulement vous.

Nous porterons notre plainte devant le Procurateur” cria Anne, qui était le principal orateur. Et, suivi par un large groupe des sacrificateurs et des lévites en colère, avec des bâtons dans leurs mains, il se dirigea vers le palais du Gouverneur Romain.

Je fus reconnaissante à Aemilius pour avoir pris si courageusement le parti du Prophète. La foule commença alors à se retirer, pendant que les chevaux romains remontaient lentement la rue et Jésus, étant reçu dans la maison par Marie, qui descendit pour ouvrir la porte, calme, fut aussitôt dans une mesure restauré ; cependant, à un moment une grande foule de gens, dont les tables de monnaie avaient été renversées, vint se plaindre pour les pertes et ils auraient attaqué la maison n’eut été Rabbi Amos qui alla et s’adressa poliment à eux ; leur montrant que s’ils avaient vendu et acheté dans le Temple, contrairement à la Loi, et que si Jésus les avait chassé seul, Il devrait être un prophète, car seul un prophète pouvait faire fuir un millier d’hommes devant Lui ; “et s’il est un prophète, mes amis, Il a agi par un commandement de Dieu ; et prenez garde de peur qu’en vous vengeant contre Lui, vous ne soyez trouvés en train de combattre contre le Seigneur du Temple !

Avec de telles paroles, il les amena à se retirer, cependant beaucoup de malades, boiteux, aveugles, infirmes, aussi bien qu’un groupe de lépreux, se tinrent pendant longtemps dehors, appelant le Prophète de venir pour les toucher et les guérir.

Pendant ce temps, Jésus fut conduit dans le hall intérieur et l’eau étant apportée, Rabbi Amos lui-même enleva ses sandales et lava ses pieds avec révérence ; alors que Marie, pour Lui faire tout l’honneur, les essuya avec un riche voile qu’elle avait déjà fait en prévision de son mariage prochain avec son cousin Jean. Ce fut à ce moment que j’entrai dans le hall. Désireuse, comme je l’avais été, de voir et de parler avec le Prophète. Il leva ses yeux et, me voyant, Il dit :

Fille, viens aussi me souhaiter le bienvenu avec ces chers amis ; car je sais que tu crois en moi et désires que ton père aussi croie. Sois patiente et espère ; car tu le verras, celui que tu aimes, mon disciple !

Pendant qu’Il parlait ainsi, Il étendit sa main vers moi sur laquelle je fis tomber, comme la pluie, de larmes de joie. Je m’aperçus qu’Il connaissait mon cœur et mes pensées, et que ses paroles se révéleraient vraies. Oui, cher père, toi aussi tu croiras, comme nous tous croyons ! Toi aussi auras à L’admettre comme le Christ.

Il y avait dans la salle, non seulement Amos, et Jean, et Marie, mais le sacrificateur Elie, cousin à Caïphe, qui, désireux d’entendre des lèvres du Prophète ses enseignements sublimes, était entré avec Lui. Il y avait aussi cinq hommes que je n’avais jamais vus auparavant ; mais qui, comme le dit Jean, étaient ses disciples. L’un deux  était grand, mince, avec des traits hauts et énergiques, une expression intrépide et des yeux d’aigle, avec un air de singulière détermination, comme un soldat. Son nom était Simon Pierre. Un autre était une personne d’apparence intellectuelle avec un air calme et pensif, qui semblait suspendu à chaque parole que son Maître émettait comme s’il écoutait les oracles même de Dieu. Son nom était André et il est frère à Simon. Mais je n’avais d’yeux et d’oreilles pour personne si ce n’était pour Jésus.

Je vis qu’Il semblait fatigué et pâle et, pour la première fois, je remarquai qu’Il semblait souffrir, étant donné que de temps en temps Il levait sa main pour toucher ses tempes. Désireuse de servir une si sainte personne, je me hâtai de préparer un calmant que j’apportai dans le hall. J’étais sur le point de Lui donner quand le sacrificateur Elie me fit rudement reculer et dit : “Non, jeune fille, laisse-nous voir un miracle !” Il se tourna alors vers le Prophète “Maître, nous avons beaucoup entendu de ton pouvoir d’opérer des miracles mais nous n’en avons vu aucun par toi. Si tu peux maintenant me montrer un miracle, je croirai, moi et toute ma maison ! Tu as mal à la tête ; guéris-le par le toucher et je t’admettrai comme le Christ, le Fils du Béni !

Jésus tourna ses yeux sur lui et dit : “tu lis les Prophètes et devrais savoir si celui qui te parle est le Christ ou non. Sonde les Ecritures afin que tu puisses savoir que le temps de sa visitation est venu et que je le suis. Une prophétie accomplie est d’une plus grande valeur que plusieurs miracles. Mais, je ne fais pas des miracles pour soulager mes propres souffrances. Je suis venu dans le monde pour souffrir. Esaïe écrivit de moi, un homme de douleur et habitué à la souffrance ! Bénis sont ceux qui, n’ayant pas vu, croiront. Vous croyez que je suis un prophète et que je suis venu de Dieu. C’est bien. Un prophète peut-il alors tromper ? Si je suis un prophète (et vous n’en doutez pas) et je dis aussi que je suis le Christ, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Si je suis un vrai prophète, venu de Dieu, je ne peux pas tromper. Pourtant vous me croyez quand je dis que je suis  un prophète et vous êtes mécontents quand je dis que je suis le Christ. Si vous me croyez en tout, alors croyez ce que je vous dis, que je suis le Christ.

Mais, Maître” dit le lévite âgé, Asher “nous savons d’où tu es – même de Galilée. Mais quand Christ viendra, personne ne saura d’où tu es !

C’est vrai, o homme d’Israël, que à la fois, vous me connaissez d’où je suis. Cependant, vous ne connaissez pas Celui qui m’a envoyé. Vous ne comprenez pas les Ecritures, sinon vous m’auriez réellement connu, d’où je suis et qui m’a envoyé. Mais vous ne connaissez, ni moi, ni celui qui m’a envoyé, car je suis sorti de Dieu. Si vous L’aviez connu, vous me connaîtriez aussi. L’heure vient où vous connaîtrez d’où je suis et croirez en moi ; mais maintenant vos cœurs sont assombri à travers l’ignorance et l’incrédulité. Je vous ai dit clairement que je suis le Christ.

Quand Il eut parlé ainsi avec grande dignité et puissance, beaucoup qui étaient présents furent offensés et quelques voix murmurèrent contre Lui. Alors Rabbi Amos Le guida vers l’appartement qu’il avait préparé pour Lui, mais les gens restèrent discuter chaudement du sujet, et ils étaient profondément divisés à son sujet, certains disant qu’Il était le Christ et d’autres le reniant ; pendant que d’autres criaient à haute voix qu’Il faisait ses miracles par Beelzebub, le prince des démons.

Et ainsi” me dit amèrement mon cousin Jean “et c’est ainsi partout où mon bien aimé Maître va. Dénigrement et jalousie, malice et incrédulité suivent ses pas et chaque jour sa vie est menacée et aucun endroit n’est un refuge pour sa tête douloureuse.

En allant dans son appartement, le Prophète devait traverser la cour et, comme je suivais ses pas du regard, je vis quatre hommes, qui avaient grimpé sur le toit de la maison à partir de la rue, les portes étant fermées, faire descendre un cinquième dans une couverture aux pieds même de Jésus. C’était un homme souffrant de paralysie et leur propre père. Jésus voyant leur amour filial, s’arrêta et dit avec bonté ;

Jeunes hommes, que voulez-vous que je fasse ?

Guéris notre vieux père, Saint Rabbi.

Croyez-vous que je peux le faire ?” demanda-t-Il fixant attentivement son regard sur eux.

Oui, Seigneur ! Nous croyons que tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant. Toutes choses sont possibles à toi !

Jésus les regarda affablement et ensuite, saisissant le vénérable homme par la main, Il lui dit à haute voix, si bien que tous ceux qui observaient L’entendirent :

Vieux père, je te dis, lève-toi et marche !

L’homme paralysé se leva instantanément sur ses pieds,rétabli et fort et, après avoir jeté un regard tout autour sur lui-même, il se jeta aux pieds du Prophète et les mouilla de larmes. Les quatre fils suivirent l’exemple du père, pendant que tous les gens qui étaient témoins du miracle criaient : “gloire à Dieu, qui a donné un tel pouvoir aux hommes ![3]

Alors, Jésus se retira de l’étreinte des fils reconnaissants qui, embrassant alors leur père, pleurèrent sur son cou. Ensuite, tous les quatre l’escortèrent, deux à chaque côté, leurs bras autour de lui, et autour l’un de l’autre, dans la rue où ils furent reçus par la foule avec de grands cris de reconnaissance ; car le vieil homme avait été bien connu dans la ville par tous les hommes, comme paralysé et incapable de marcher pendant plusieurs années.

Tels sont, mon cher père, les incessants témoignages que Jésus porte, aussi bien par des miracles que par des paroles, qu’Il est le Messie.

Puisse le Dieu de nos pères te garder en santé.

Ton affectueuse fille,

Adina.

Lettre XIX

[1] Osée 11 :2

[2] Essaïe 8 :23 ; 9 :1

[3] Matthieu 9 :8